La guerre des langages de programmation continue de faire rage ! Alors que le monde du développement évolue à vitesse grand V, certains langages s’imposent comme des incontournables tandis que d’autres perdent du terrain. Basé sur le dernier index TIOBE, voici un tour d’horizon des 20 langages qui font tourner nos apps, sites web et logiciels préférés.
Alors que le monde du développement évolue à vitesse grand V, certains langages s’imposent comme des incontournables tandis que d’autres perdent du terrain. Basé sur le dernier index TIOBE de mars 2025, voici un tour d’horizon des 20 langages qui font tourner nos apps, sites web et logiciels préférés.
Sommaire
Qu’est-ce que le TIOBE Index et comment est-il calculé?
L’indice TIOBE, créé en 2002, mesure la popularité des langages de programmation auprès des développeurs en se basant sur le volume de requêtes formulées sur une vingtaine de moteurs de recherche, de Wikipédia à Google en passant par Bing. Il est important de noter que le TIOBE index ne vise pas à désigner le meilleur langage de programmation ni celui ayant généré le plus de lignes de code. L’indice peut être utilisé pour vérifier si vos compétences en programmation sont toujours à jour ou pour prendre une décision stratégique quant au langage de programmation à adopter lors du démarrage de la construction d’un nouveau système logiciel. Les évaluations sont basées sur le nombre d’ingénieurs qualifiés dans le monde, de cours et de fournisseurs tiers. Des sites Web populaires tels que Google, Amazon, Wikipédia, Bing et plus de 20 autres sont utilisés pour calculer les évaluations.
Le top 20 des langages de programmation (Mars 2025)
Position | Position précédente | Langage | Part de marché | Évolution annuelle |
---|---|---|---|---|
1 | 1 | Python | 23,85% | +8,22% |
2 | 3 | C++ | 11,08% | +0,37% |
3 | 4 | Java | 10,36% | +1,41% |
4 | 2 | C | 9,53% | -1,64% |
5 | 5 | C# | 4,87% | -2,87% |
6 | 6 | JavaScript | 3,46% | +0,08% |
7 | 8 | Go | 2,78% | +1,22% |
8 | 7 | SQL | 2,57% | +0,65% |
9 | 10 | Visual Basic | 2,52% | +1,09% |
10 | 15 | Delphi/Object Pascal | 2,15% | +0,94% |
11 | 14 | Fortran | 1,70% | +0,48% |
12 | 9 | Scratch | 1,66% | +0,21% |
13 | 12 | PHP | 1,48% | +0,16% |
14 | 17 | Rust | 1,23% | +0,20% |
15 | 13 | MATLAB | 0,98% | -0,26% |
16 | 21 | R | 0,94% | +0,13% |
17 | 11 | Assembly language | 0,87% | -0,52% |
18 | 24 | Ada | 0,85% | +0,10% |
19 | 19 | Kotlin | 0,85% | -0,11% |
20 | 20 | COBOL | 0,84% | +0,01% |
Les langages de programmation en détail
1. Python
Part de marché : 23,85% (+8,22% sur l’année)
Python reste l’un des langages les plus populaires, largement adopté pour son rôle central dans des domaines comme l’intelligence artificielle, le machine learning, la science des données et l’automatisation. Sa simplicité syntaxique et la richesse de son écosystème de bibliothèques font de lui un choix privilégié tant pour les débutants que pour les experts. L’augmentation impressionnante de sa part de marché témoigne de son adoption croissante dans l’industrie et confirme sa position dominante dans le paysage des langages de programmation.
2. C++
Part de marché : 11,08% (+0,37% sur l’année)
C++ conserve une place prépondérante dans les systèmes nécessitant une gestion fine des ressources, comme les systèmes embarqués, les jeux vidéo ou les applications en temps réel. Sa capacité à gérer les performances et à interagir directement avec le matériel le rend indispensable pour des applications critiques. Bien que sa croissance soit modeste, C++ a gagné une position dans le classement, passant de la 3ème à la 2ème place, démontrant sa résilience et sa pertinence continue dans l’industrie du développement.
3. Java
Part de marché : 10,36% (+1,41% sur l’année)
Java, un des langages les plus anciens mais aussi les plus robustes, continue d’être largement utilisé pour des applications d’entreprise et des applications mobiles via Android. Son principe de « Write Once, Run Anywhere » (écrire une fois, exécuter partout) est un atout majeur pour sa portabilité. Java a progressé d’une place dans le classement, passant de la 4ème à la 3ème position, signe que sa communauté de développeurs dynamique et son rôle dans les infrastructures backend continuent de lui assurer une place solide dans l’industrie. L’adoption croissante des microservices et des technologies cloud continue de soutenir la demande pour Java.
4. C
Part de marché : 9,53% (-1,64% sur l’année)
C reste un pilier du développement de logiciels à bas niveau, offrant un contrôle direct sur la mémoire et les processus. Il est largement utilisé dans le développement de systèmes d’exploitation, les applications embarquées et les bases de données. Sa part de marché a diminué, et il a perdu deux places dans le classement, passant de la 2ème à la 4ème position. Malgré ce recul, C demeure indispensable dans des secteurs exigeant une haute performance et un contrôle matériel fin.
5. C#
Part de marché : 4,87% (-2,87% sur l’année)
C# continue de jouer un rôle central dans l’écosystème Microsoft, en particulier pour les applications Windows et les jeux vidéo via Unity. Malgré une baisse significative de sa part de marché, C# maintient sa 5ème position, inchangée par rapport à l’année précédente. Ce langage reste un choix stratégique pour les entreprises utilisant des solutions Microsoft, et son rôle dans le développement de jeux et d’applications web demeure important. Toutefois, sa dominance est mise à l’épreuve par la montée des langages plus agiles comme Go.
6. JavaScript
Part de marché : 3,46% (+0,08% sur l’année)
JavaScript reste incontournable pour la programmation web, côté client comme côté serveur (avec Node.js). Il est au cœur du développement d’interfaces utilisateur interactives, de sites web dynamiques et d’applications mobiles. Bien que sa croissance soit modeste, JavaScript conserve sa 6ème position dans le classement. L’écosystème JavaScript, soutenu par des frameworks puissants comme React, Angular et Vue.js, continue d’évoluer et d’attirer de nouveaux développeurs malgré les défis liés à la gestion de la complexité dans les grandes applications.
7. Go
Part de marché : 2,78% (+1,22% sur l’année)
Go, développé par Google, poursuit son ascension grâce à sa simplicité, ses performances et sa capacité à gérer des applications concurrentes de manière efficace. Il a gagné une place dans le classement, passant de la 8ème à la 7ème position. Utilisé principalement pour le développement de services cloud et d’infrastructures backend, Go est particulièrement populaire dans des projets nécessitant une haute scalabilité, comme les microservices et le cloud computing. Son adoption croissante reflète l’intérêt pour un langage moderne qui privilégie la simplicité et la performance.
8. SQL
Part de marché : 2,57% (+0,65% sur l’année)
SQL, bien que n’étant pas un langage de programmation généraliste, reste fondamental pour la gestion des bases de données relationnelles. Il a perdu une place dans le classement, passant de la 7ème à la 8ème position, mais sa part de marché a augmenté. SQL demeure indispensable pour la manipulation, l’extraction et l’analyse de grandes quantités de données. Avec la croissance continue des données et l’expansion des technologies de bases de données relationnelles et cloud, SQL conserve son importance dans le domaine de la gestion des données.
9. Visual Basic
Part de marché : 2,52% (+1,09% sur l’année)
Visual Basic a fait un bond impressionnant dans le classement, passant de la 10ème à la 9ème position, avec une augmentation significative de sa part de marché. Bien que souvent considéré comme en déclin, ce langage maintient sa pertinence grâce à son utilisation dans des applications existantes et son rôle historique dans l’écosystème Microsoft. Il est toujours utilisé pour des applications de bureau simples et des outils d’automatisation dans des environnements d’entreprise. Cette remontée inattendue témoigne de la résilience de certains langages « dinosaures » comme l’a souligné l’analyse TIOBE de mars 2025.
10. Delphi/Object Pascal
Part de marché : 2,15% (+0,94% sur l’année)
Delphi a réalisé une percée remarquable, grimpant de la 15ème à la 10ème position. Cet environnement de développement rapide d’applications (RAD) basé sur le langage Object Pascal continue de trouver sa place dans la création d’applications bureautiques et d’entreprises. Ce langage est apprécié pour son efficacité dans le développement d’applications avec une interface utilisateur graphique (GUI), tout en offrant un bon contrôle des bases de données. Sa remontée spectaculaire confirme la tendance notée par TIOBE concernant le retour en force des langages « dinosaures » qui ont su évoluer pour rester pertinents.
11. Fortran
Part de marché : 1,70% (+0,48% sur l’année)
Fortran, l’un des plus anciens langages de programmation, a progressé du 14ème au 11ème rang. Il continue de prospérer dans des niches très spécifiques telles que la simulation scientifique, la modélisation de systèmes et les calculs numériques. Son efficacité dans ces domaines spécifiques est inégalée, bien qu’il soit largement obsolète pour la plupart des applications modernes. Cette progression confirme la thématique de mars 2025 de TIOBE sur « le retour des dinosaures » – ces langages anciens qui, loin d’être éteints, continuent d’évoluer et de servir des besoins spécifiques.
12. Scratch
Part de marché : 1,66% (+0,21% sur l’année)
Scratch a perdu trois places, passant de la 9ème à la 12ème position, malgré une légère augmentation de sa part de marché. Ce langage de programmation visuel conçu pour initier les enfants et les débutants à la logique de programmation continue de jouer un rôle important dans l’éducation technologique. Bien que limité en termes de fonctionnalités avancées, Scratch reste crucial pour l’apprentissage des concepts fondamentaux de la programmation.
13. PHP
Part de marché : 1,48% (+0,16% sur l’année)
PHP a reculé d’une place, passant de la 12ème à la 13ème position, avec une légère augmentation de sa part de marché. Ce langage est toujours largement utilisé pour le développement web côté serveur, alimentant une grande partie des sites dynamiques et des systèmes de gestion de contenu. Malgré l’émergence de nouveaux frameworks et langages plus performants, PHP reste un choix solide pour de nombreux projets web, grâce à sa vaste communauté et à son écosystème mature.
14. Rust
Part de marché : 1,23% (+0,20% sur l’année)
Rust a fait un bond significatif, progressant du 17ème au 14ème rang. Ce langage est de plus en plus apprécié pour sa sécurité mémoire et ses performances, ce qui en fait un choix privilégié pour les systèmes nécessitant une haute fiabilité. Conçu principalement pour des applications système, Rust est particulièrement adapté aux environnements où la performance et la sécurité sont critiques. L’un de ses atouts majeurs est sa prévention des erreurs courantes liées à la mémoire, ce qui explique son adoption croissante dans des projets de haute importance.
15. MATLAB
Part de marché : 0,98% (-0,26% sur l’année)
MATLAB a perdu deux places, passant de la 13ème à la 15ème position, et sa part de marché a légèrement diminué. Développé par la société Mathworks, cet environnement de développement reste important pour les calculs numériques, l’analyse de données et la modélisation. Il s’agit de l’un des langages scientifiques et de visualisations les plus utilisés en entreprise, particulièrement dans les secteurs académiques et industriels. Toutefois, le coût et la spécialisation de MATLAB peuvent limiter son adoption en dehors de niches spécifiques.
16. R
Part de marché : 0,94% (+0,13% sur l’année)
R a fait un bond impressionnant, passant de la 21ème à la 16ème position. Ce langage dédié à l’analyse statistique et à la visualisation de données voit sa part de marché augmenter, soulignant son importance croissante dans le domaine de la science des données et de la statistique. Avec l’explosion du big data et de l’analytique, R continue d’attirer une base d’utilisateurs fidèle, et sa communauté active garantit une évolution constante du langage et de ses outils.
17. Assembly language
Part de marché : 0,87% (-0,52% sur l’année)
Assembly language a considérablement chuté, passant de la 11ème à la 17ème position, avec une baisse significative de sa part de marché. Souvent appelé « asm », ce langage de bas niveau permet aux développeurs de travailler au plus proche du matériel, offrant un contrôle précis des ressources du système. Bien que la programmation en assembleur soit complexe et moins portable, elle reste nécessaire pour les systèmes embarqués, les pilotes de périphériques et les applications où la performance est critique. Malgré ce recul, l’assembleur demeure indispensable pour des tâches d’optimisation maximale.
18. Ada
Part de marché : 0,85% (+0,10% sur l’année)
Ada fait une entrée remarquée dans le top 20, passant de la 24ème à la 18ème position. Ce langage, mentionné par TIOBE comme l’une des nouvelles entrées dans le classement de mars 2025, est connu pour sa robustesse et sa fiabilité. Utilisé principalement dans des systèmes critiques comme l’aéronautique, la défense et les transports, Ada met l’accent sur la sécurité et la fiabilité du code. Son retour dans le top 20 illustre la tendance observée par TIOBE concernant l’importance croissante accordée à la sécurité des systèmes dans certains secteurs industriels.
19. Kotlin
Part de marché : 0,85% (-0,11% sur l’année)
Kotlin maintient sa 19ème position malgré une légère baisse de sa part de marché. Ce langage moderne, qui a gagné en popularité comme alternative à Java pour le développement Android, offre une syntaxe plus concise et plus sûre. Adopté officiellement par Google pour le développement Android, Kotlin continue de séduire les développeurs par sa compatibilité avec Java existant tout en apportant des fonctionnalités modernes. Malgré sa légère baisse, Kotlin reste un langage prometteur dans l’écosystème du développement mobile.
20. COBOL
Part de marché : 0,84% (+0,01% sur l’année)
COBOL complète le top 20, conservant exactement la même position que l’année précédente. Ce langage, l’un des plus anciens, continue de prospérer dans des secteurs où des systèmes hérités sont encore en service, comme le secteur bancaire, les assurances et les administrations publiques. Comme le souligne TIOBE dans son analyse de mars 2025, COBOL fait partie de ces « dinosaures » qui, loin d’être éteints, restent cruciaux pour des applications où la fiabilité et la performance sont essentielles. La demande pour des programmeurs COBOL demeure forte, en particulier pour la maintenance des systèmes existants.
hello
merci pour cet article 🙂
vous ne citez pas haskell qui a pas mal la cote ces derniers temps même s’il n’est pas dans le top 20 du TIOBE
Merci pour ces informations, ca m’aide beaucoup