Chaque site web est stocké sur des serveurs mis à disposition par un hébergeur. Ces serveurs, connectés en permanence à internet, permettent au site d’être accessible à tout moment, partout dans le monde.
Vous vous demandez qui héberge tel ou tel site ? Bonne nouvelle : cette information est publique et facile à trouver. Voyons pourquoi vous pourriez en avoir besoin et comment la récupérer en quelques clics.
Dans quelles situations rechercher un hébergeur ?
Les motivations pour identifier l’hébergeur d’un site sont variées. Parfois, il s’agit de simple curiosité ou de vérifier la légitimité d’un site suspect. Face à un site douteux ou potentiellement frauduleux, on peut légitimement se demander quelle entreprise a accepté de l’héberger.
Néanmoins, c’est principalement dans le cadre professionnel que cette recherche prend tout son sens. L’étude concurrentielle est un domaine où cette information devient précieuse. Imaginez que le site d’un concurrent affiche des temps de chargement nettement supérieurs au vôtre. L’hébergeur web pourrait bien être la clé de cette différence de performance.
Connaître l’hébergeur de la concurrence permet d’envisager une migration de votre propre site vers une solution plus performante. De même, si vous projetez de changer d’hébergeur, identifier votre prestataire actuel constitue la première étape indispensable. Heureusement, cette recherche reste accessible même sans compétences techniques poussées.
Les méthodes pour identifier un hébergeur
Pour découvrir qui héberge un site internet, quatre approches principales s’offrent à vous : la consultation des mentions légales, l’examen des serveurs DNS, l’investigation via l’adresse IP et la consultation des registres WHOIS.
Ces techniques sont accessibles à tous et peuvent être mises en œuvre rapidement. Explorons ensemble ces différentes méthodes.
La solution la plus simple : les mentions légales
Avant de vous lancer dans des recherches techniques, commencez par la méthode la plus directe et souvent négligée : consulter les mentions légales du site. En France, la loi impose à tout site web professionnel de publier ses mentions légales, incluant obligatoirement les coordonnées de l’hébergeur.
Recherchez en bas de page un lien intitulé « Mentions légales », « Informations légales » ou parfois « À propos ». Une fois sur cette page, vous devriez trouver une section dédiée à l’hébergement avec le nom de l’entreprise, son adresse et ses coordonnées.
Cette méthode présente l’avantage d’être instantanée et ne nécessite aucun outil particulier. Elle fonctionne parfaitement pour les sites français et européens qui respectent leurs obligations légales. En revanche, certains sites peu scrupuleux ou étrangers peuvent ne pas afficher ces informations, auquel cas vous devrez vous tourner vers les méthodes techniques suivantes.
La méthode des serveurs DNS
Les serveurs DNS (Domain Name System) représentent une piste efficace pour remonter jusqu’à l’hébergeur. Ces serveurs, également nommés NameServers, ont pour mission de gérer les requêtes liées aux noms de domaine. Le nom de domaine constitue l’identité unique de votre site aux yeux des navigateurs et des moteurs de recherche.
Au lieu de manipuler directement des suites de chiffres (adresses IP), cette méthode utilise les noms de domaine pour établir le lien avec l’hébergeur.
La recherche DNS se révèle particulièrement simple grâce aux nombreux outils en ligne disponibles. Ces services, souvent gratuits, fournissent la réponse en quelques secondes.
Prenons l’exemple d’un outil comme DNS Checker ou MXToolbox. Le principe reste identique : vous saisissez l’URL du site qui vous intéresse dans le champ prévu à cet effet. L’outil analyse ensuite les enregistrements DNS et vous révèle l’identité de l’hébergeur. Une fois cette information obtenue, vous pouvez visiter le site de l’hébergeur pour découvrir ses offres et éventuellement y souscrire.
Le WHOIS pour connaître le fournisseur de nom de domaine
Le WHOIS constitue une base de données publique répertoriant les informations sur les noms de domaine. Cette méthode présente toutefois une limite : elle ne fonctionne que si le propriétaire du site n’a pas activé la protection de confidentialité WHOIS (WHOIS Privacy).
Pour utiliser cette méthode, rendez-vous sur un service WHOIS comme whois.com ou who.is. Entrez simplement le nom de domaine sans les préfixes habituels. Par exemple, pour un site comme exemple.fr, saisissez uniquement « exemple.fr » sans le « https:// » ni le « www ».
Les résultats vous indiqueront immédiatement si les informations sont publiques ou masquées. Dans le premier cas, vous accéderez à l’ensemble des données du domaine, incluant le registrar de domaine, les coordonnées du propriétaire et les dates d’enregistrement. Si le WHOIS privé est activé, ces informations resteront confidentielles et vous devrez vous tourner vers une autre méthode.
L’analyse de l’adresse IP
Cette approche technique est sans doute la plus fiable, mais également la plus complexe pour les débutants. Si vous n’êtes pas à l’aise avec les outils en ligne de commande, privilégiez les deux premières solutions.
Le principe repose sur un fait simple : généralement, le propriétaire de l’adresse IP d’un site est son hébergeur. Il suffit donc d’identifier cette adresse IP pour remonter jusqu’à l’hébergeur.
Pour récupérer l’adresse IP d’un site sur Windows, appuyez simultanément sur les touches Windows et R. Dans la fenêtre qui apparaît, tapez « cmd » puis validez. Dans l’invite de commandes, saisissez : ping www.nomdusite.com. L’adresse IP s’affichera au format « xxx.xxx.xxx.xxx ».
Sur Mac, le processus est similaire. Ouvrez l’application Terminal et entrez la même commande « ping ». L’adresse IP apparaîtra dans les résultats.
Une fois l’adresse IP en votre possession, copiez-la et collez-la dans un service de recherche WHOIS IP. Ces outils spécialisés vous fourniront toutes les informations relatives à cette adresse, notamment l’organisation propriétaire, qui correspond généralement à l’hébergeur.
Ce qu’il faut retenir
Identifier l’hébergeur d’un site web n’est pas une démarche quotidienne, mais elle peut s’avérer cruciale dans certaines situations professionnelles. Que vous analysiez la concurrence, envisagiez un changement d’hébergeur ou meniez un audit technique, cette information est parfaitement accessible.
La nature publique de ces données garantit que tout le monde peut y accéder librement. Les quatre méthodes présentées offrent différents niveaux de complexité. Pour gagner du temps, commencez toujours par vérifier les mentions légales avant de passer aux outils techniques plus avancés.
Pour identifier votre propre hébergeur, n’hésitez pas non plus à contacter directement les personnes qui ont configuré votre site. Elles disposent certainement de toutes ces informations et pourront vous orienter rapidement. Dans tous les cas, cette recherche ne devrait vous prendre que quelques minutes avec les bons outils.