D’après l’association The Shift Project, la pollution numérique représente environ 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Cela équivaut à plus de 1 400 millions de tonnes de CO2. Ces émissions de gaz à effet de serre émanent essentiellement des entreprises. Il convient alors de les quantifier et de les réduire afin de lutter efficacement contre le réchauffement climatique. Pour cela, voici comment mesurer l’impact environnemental du digital en entreprise.

Comprendre l’impact environnemental du digital

L’impact environnemental du digital est la pollution causée par les équipements numériques. Il renvoie donc aux gaz à effet de serre qui proviennent de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication. Bien qu’effectives, ces émissions des équipements digitaux ne sont pas encore prises en compte par le scope 1 2 3. Toutefois, il est possible de les quantifier.

Pour quantifier l’impact environnemental du numérique, il faut considérer les différentes étapes du cycle de vie des équipements digitaux. Il s’agit notamment de la production, de la distribution, de l’utilisation et de la fin de vie.

La production des équipements digitaux

C’est pendant la production des équipements que l’impact environnemental du digital est le plus important. Il représente environ 80 % de la pollution numérique. À titre d’exemple, sachez que pour produire un ordinateur de 2 kg il faut :

  • 240 kg de combustibles ;
  • 22 kg de produits chimiques ;
  • 1,5 tonne d’eau claire.

À cela s’ajoutent les dégâts environnementaux, l’impact humain et l’activité minière d’où proviennent les matières premières.

La distribution des équipements digitaux

Une fois produits, les équipements digitaux vont être transportés des usines de production vers les magasins de distribution. Ce transport peut se faire par voie terrestre, maritime ou aérienne. Dans tous les cas, il va émettre des gaz à effet de serre, donc avoir un impact négatif sur l’environnement.

L’utilisation des appareils électroniques

Dès lors que les appareils électroniques sont entre les mains des utilisateurs, la pollution numérique va se poursuivre. En effet, pour fonctionner, les équipements digitaux vont consommer de l’électricité dans la plupart des cas. Cette consommation qui représente 10 % de l’électricité mondiale participe également aux émissions de CO2.

La fin de vie des équipements digitaux

Les appareils électroniques ont une durée de vie limitée. Ainsi, lorsqu’ils arrivent en fin de vie, ils doivent subir un traitement particulier ou être recyclés. Quelle que soit la finalité, elle va nécessiter de l’énergie et participer à la pollution de l’environnement.

Identifier les sources de pollution numérique en entreprise

Pour mesurer l’impact environnemental du digital en entreprise, vous devez premièrement identifier les sources de pollution numérique. Celles-ci sont de trois types, à savoir les terminaux, les centres de données et les réseaux.

Les terminaux utilisés en entreprise

Les terminaux ici désignent tous les équipements servant à un usage numérique en entreprise. Parmi les plus courants il y a les ordinateurs, les imprimantes, les tablettes, les smartphones, les télés et les box internet. L’impact environnemental de ces terminaux représente environ 66 % de l’empreinte totale du numérique.

Les centres de données des entreprises

Les centres de données quant à eux sont des lieux où les informations de l’entreprise sont traitées et stockées. Aussi appelés data center, ces centres de données abritent essentiellement des serveurs et des disques durs. Il peut être question de clouds privés d’entreprises ou de clouds publics comme AWS et Google Cloud Platform.

Les réseaux utilisés en entreprise

Enfin, la dernière source de pollution numérique en entreprise est celle que provoquent les réseaux utilisés. Cela intègre aussi bien les réseaux mobiles (3G, 4G et 5G) que les réseaux filaires ou wifi. Ceux-ci ont besoin d’infrastructures physiques pour fonctionner. Il peut s’agir de câbles coaxiaux, de paires de cuivre, de fibres optiques ou d’antennes qui sont des technologies sans-fils. L’utilisation des réseaux en entreprise représente environ 19 % de la pollution numérique.

Calculer l’empreinte carbone des activités liées aux TIC

Maintenant que les sources de pollution numérique en entreprise sont connues, la mesure de l’impact environnemental du digital peut se faire. Celle-ci va consister à calculer l’empreinte carbone des activités impliquant l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC). Pour faire ce calcul, il faut simplement additionner le bilan carbone de chacun des polluants.

Pour indication, sachez que la production d’un ordinateur émet en moyenne 80 kg de CO2. Son utilisation annuelle produit 40 kg de CO2/an. La production d’un smartphone quant à elle émet environ 125 kg de CO2. Il en est de même pour son utilisation. Très utilisée en entreprise, l’imprimante émet 30 kg lors de sa production. Son utilisation en revanche ne produit que 15 kg de CO2 par an. À cela, il faudra ajouter l’empreinte carbone des centres de données et celle des réseaux pour effectuer la mesure.

Par ailleurs, il faut savoir que les mails et les campagnes publicitaires en ligne participent considérablement à la pollution numérique. Vous devrez donc en tenir compte au moment de mesurer l’impact environnemental du digital en entreprise. Plusieurs outils vous permettent aujourd’hui d’effectuer ces mesures. Il vous revient de choisir lesquels utiliser en fonction de vos besoins et de vos objectifs.

Que retenir sur la mesure de l’impact environnemental du digital en entreprise ?

La pollution numérique en entreprise est causée par plusieurs facteurs. Parmi les plus importantes, il y a les terminaux, les centres de données et les réseaux. Mesurer l’impact environnemental du digital en entreprise revient à calculer l’empreinte carbone de chacun de ces éléments. Pour y parvenir, plusieurs outils sont mis à votre disposition. Vous pouvez donc les utiliser pour contrôler et réduire la pollution numérique de votre entreprise.

Loïc Frissard

Passionné par le web et l’entrepreneuriat, j’ai fondé Digitiz en 2016. Mon objectif est de vous transmettre mon expérience et de pouvoir vous faire gagner du temps dans le choix de vos outils.

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